jeudi 17 janvier 2008

Patricia Troncoso depuis l’hopital de Angol




À mon cher peuple mapuche, à tous les peuples exploités et opprimés :

Ici, je me trouve à lutter contre l’état oppresseur, tous comme vous autres.
Chaque jour, chaque nuit, non avec ma propre force, mais la force et la poigne que vous mêmes m’avez donné.

Chers lamien, de quoi peut-on nous accuser ? De quoi sommes nous coupables, si nous n’avons fait que chercher la justice, celle que l’envahisseur nous a toujours niée ?

De quoi nous accuse-t-on alors ? De pas concéder à la souveraineté de celui qui aujourd’hui nous frappes, nous assassine, nous emprisonne.

Aucun d’entre nous n’a pas perdu la mémoire.
Chacun a résisté au fil des années à l’exploitation et au pillage.
Chacun de nous continue de sentir en son fort intérieur, la voix de son grand-père, de sa grand-mère qui nous ont raconté le saccage.
Chacun de nous a aujourd’hui une raison de continuer à résister et à lutter. Avec la bravoure des anciens kona, avec leur loyauté, leur vaillance et aussi leur savoir.
Chacun de nous endosse une responsabilité, celle défendre à tous ceux qui généreusement luttent pour soutenir le peuple mapuche, aux communautés, et à tous le peuple, pauvre et exploité.
Courage, continuons de l’avant, plus unis que jamais pour défendre notre droit à la terre et à la liberté.

Weuwain pu lamien, Newen pu lamien.

Là où pousse le coligues, d’autres coligues pousserons, si l’en tombe un, dix se lèveront.

AMULEPE TAIÑ WEICHAN

MARRICHIWEU

Lamien Chepa.

Depuis l’hopital de Angol.

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