vendredi 14 décembre 2007

Michelle Bachelet préfère Antonio Banderas


Près de deux semaines se sont écoulées depuis que le Ministre de l’intérieur se soit engagé auprès du juge Guzman à désigner un médiateur pour négocier une sortie politique à la grève de la faim des prisonniers politiques mapuche. On attend toujours ce médiateur alors que le gouvernement Bachelet se terre dans un mutisme total.

Acculée qu’elle soit par les nombreuses crises sociales qui affectent son pays, la Présidente a néanmoins trouvé le temps de recevoir à dîner l’acteur Antonio Banderas, actuellement en tournée sud-américaine pour la promotion d’un parfum portant son nom. L’acteur, accompagné de son épouse Mélanie Griffith s’est prêté sans retenue à l’habituel tapage médiatico-publicitaire dont la presse chilienne est tant friande.
Après s’être fendu d’éloges sur la politique « sociale » du gouvernement de son hôtesse, le couple s’est vu offrir un magnifique... poncho mapuche. La presse ne dit pas si au cours de ce somptueux repas Banderas a pu être informé de la grève de la faim de prisonniers mapuche.

Michelle Bachelet n’innove pas vraiment puisque son prédécesseur Ricardo Lagos avait déjà offert ce présent à George Bush lors du sommet de l’APEC en 2004.
Le Dalai Lama en revanche n’a pas eu droit à tant d’honneur. Lors de sa visite apolitique au Chili en mai 2006, l’ancien prix Nobel de la paix avait demandé une entrevue avec Michelle Bachelet, qui lui avait été refusée en raison de l’agenda trop chargé de la Présidente. Pas de poncho pour le Dalai Lama donc.

Comme le dit souvent Michelle Bachelet, « le Chili à ses priorités ». Entendez : un certain mauvais goût pour le clinquant.

Aucun commentaire: